Est Républicain le 05 décembre 1915, page 2 – 1ère colonne
« Voici décembre, période aimée de la jeunesse, en temps normal, puisqu’elle présage les cadeaux de Saint-Nicolas, de Noël et du jour de l’an. Mais la fleur de notre grande jeunesse est aux tranchées, où vaillamment elle continue la défense de la Patrie, à moins que, déjà frappée par l’ennemi, elle attende avec courage dans nos ambulances la guérison des ses glorieuses blessures. Ne faut-il pas que notre patriotique affection aille lui apporter en cette occasion un témoignage de notre constante sollicitude. Comme l’an dernier, l’ouvroir de la Société française de secours aux blessés prépare ses petits paquets de Noël …. »
Est Républicain le 5 décembre, page 3 – 6ème colonne, page 4 – 1ère colonne
Chronique du Dimanche « La Saint-Nicolas de 1915 » de J.MORY – extraits
« Que ceux ou celles qui ont un peu de tendresse pour nos tout petits ne les privent point de ce régal. Les pâtissiers, les confiseurs et même les boulangers ont fabriqué déjà ou préparent des monceaux de ces traditionnelles friandises, auxquelles il est permis, aux riches comme aux pauvres de goûter. Il faudrait que nul ne fût oublié…
Si les cadeaux de 1915 ne sont pas aussi abondants, aussi luxueux qu’ils auraient pu l’être, c’est que le patron de la Lorraine en a de très couteux et d’un tout autre genre…
Au lieu de vous acheter de pleins étalages de sabres de fusils ou de canons, dignes de votre guerre d’enfants, il a préféré augmenter notre provision de véritables canons, de véritables munitions.
Il a dû consacrer beaucoup d’argent, de montagnes d’argent à se procurer des vêtements bien chauds pour vos papas et vos grands frères qui se battent pour nous dans les bois glacés et dans les ornières… »
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